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■BALLEIT DES ARTS, DANSE PAR SA
MAJESTE LE 8 JAVfER I663, ,
Publtshed on demand hy
UNIVERSITY MICROFILMS INTERNATIONAL
AnnArbor.Mich'igan.US.A. ■ London.England
3 9007 0317 4461 8
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Date Due
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DNTVERSITY HICH0FII>1S LIKITED
Ballet des Arta, dansé par sa Majesté le 8 jemvier I663.
Paris» Eobert Ballard; 1663.
Microfilm Order No. D2.
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This bock bas been microf ilmed vlth tbe permission of the Hoyal
Academy of Dancing. The original book now résides in the libraiy
of tbe Royal Acadeniy of Dancing, P.J.S. Richardson bequest,
1971.
fJWlv.4JtAPiWa(liJVJJJ>'"W>J'!tJ^Jt,i 7Mliji^ U.j ,. . wwiiiiiJi w»<My<<>K.i"ww!?'iMiri|iui!|.W'.!..-W'''
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lÉteiMHÙMliiMttUwttUJiiMÉHÉiiitiilÉhttMl^^
Collection of Mr. P.J.S. niCHARDSON, O.B.E.
12 ilenrietta Street, Covent Garden, W.C.2.
Title: BALLET DES ARTS
M. DC. LXIII.
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BALLET
D E S A R T S>
Dan ré par fa Majefté le 8 .
lanuier 166^.
A P A Fl l s.
Par Robert Ballard, iail Iir.prinicur d\i
Roy-poui h Muïîque.
M. DC. L X î 1:.
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A V A N T-P R O P O S ^
A Paix ayant produit
I'Abondance,&fait nai-
ftrc les Plaifirs &C rc-
fleurir les Sciences & les
;?/^^f^i| Arts; les Sept que l'on
&5MË^^-J| nomme Libéraux, con^
^^ duits par leur inuen-
teur,Promcthée, viennent paroill:r^e en
cette fuperbe Cour: Et comme la Mufi-
que en eftlVndes plus nobles & des plus
agréables , elle fait aucc les autres, par vn
grand Concert dMnflrumens,rouuerture
du Ballet des Arts en gênerai, dontquel-
ques-vns foit mechaniques ou autres, ont
cfté choifis pour faire les Entrées de ce
Ballet^chacunc eftant précédée dVnchan-
gcmcncdc Théâtre & d'vn Récit.
Aij
f 4
, L'AGRICVLTVRE.
G Et Arc eft rcprefcntc'par 3es Bergers
ÔC^des Bergères ; lefquels fortenc des
agréables Boccages, qui font la décoration de
cette première Scène. Apres que la Félicité &c
la Paix qui les accompagnent toufiours ont fait
vn récit en Dialoguc^auquel refpond vn Choeur
d'inftruments ruffciques.
■ -. - ' '. ■ • '
Dialogue delà Paix & de là Félicité, chante' par
Madcmoirclle Hylairc , & Mademoifcllc
de Saint Chriftophe.
LA P A I X.,., ,. ; ^"î^.,. . ..
ijOHce Félicité , ne quitonsfoint ces lieux. , ^
La F e l I g I te*. - '•- "^ ^''f^
Douce ^ charmante Paix ^ ou Peut-on' efire
mieux? - ' .
-■^■■' ..:'.»*.;, Toutes deux. ,'-. '^^f; :;j:!rj^
"^ * ^ \Ny les trauaux ny les Peines 7 ' ' ' '' ''''-
/ ^ ' N'habitent plus dans ces bois , '.'-..'
- : ; /: ' Les Bergers font cçmme^^ des Rois , . ■„[,
Les Bergères (jomme, des. Reines, ,- '|^jr.;T
5
Là P A ix;
Ty 'vfuk efire toufiours , •
La -Fe l ic I TE.
Et moj toujiours Aufsj^
Toutes deux.
Amour efi le fetil mal dont on J} plaint icj.
L A P A I X.
Les vents les plus mutins font changez^ en ^ephirs.
La Félicite*.
Les maux les plus cruels fontrhangeT^en plai^rs.
Toutes deux.
Icj quanâ 'vn cceur foupirc y
Vn antre cœur luj répond.
Et cefi là tout le bruit c^ue font
Les Echos qui nofent tout dire*
La Paix.
/j veux efre ton four s , f^c.
^W^
B
PREMIERE ENTR E'E. -
Berg&rs £t Bergeb.es.
Bergers*
LEROY.
Le Marquis de RafTan, les Sieurs RaynaU Noblcc,
Ôc la Pierre .
Bergères .
M A D A M E .
Madcmoifclle de Mortcmart , Madcmoifcllc de a
Saint Simon, Madcmoifellc de la Valliere,
Mademoirellc de Scuigny.
Pour LE ROY. Berger.
VOicj la Gloire , & la Fleur du Hameau >
Nulna la T^ejle ft) plus belle ft) mieux faites
2^ul ne fait mieux redouter fa Houlette ,
Isfulnefçait mieux comme on garde vn Trouve au.
Etquojquil foit dans ï âge- oh nous fentons
Tour le flaifir ^ ne attache fl forte ,
Ne crojez^ pas que fon plaifr l'emporte ,,
Jl en reuient toufiours à fes çtP)(Coutons.
A fon labeur il pajfe tout d*vn coup ,
Et ri ira pas dormir fur la fougère ,
7
JSfy s* oublier auprès d*^ne Bergère ,
Jufcjues au point à' en oublier le L oup.
Ce nefi pas tant *vn Berger qu'un Héros ,
^ont l^oAme grande applique fes penfces
dAu foin de 'voir fis brebis engraijfées y
En leur laijfant la laine fur le dos.
Pour Madame. Bergère.
QP^elle Bergère^ quels jeux
A faire mourir les Dieux î
Aufsj comme eux on l'adore y
Elle efl de leur propre fang y •-' -^
Jïdais fa perfonne efh encore j
Bien au deffus de fon rang: . ■'
' De jeunes Lis , et des Rofes '..'
l^out nouuellcment éclofes
Forment fon teint délicat ;
Enfin les plm belles chofôs ' ' • •
Frés d'elle nont point d'éclat* . .
Cef 'vne douceur extrême ,
Et pour en dire icy le mal comme le bien y
Il eft 'vray tout le monde (aime ,
Mais apresfonDeuoirfes Moutons y&fonChiem
je penfe quelle naime rien,
, . B i)
Pour MadcmoifcUc de Mortcmart. *Bergere.
QVe cette Bergère efi t^elle ,. -
A't* elle pas "vn défaut?, v, . ...
Vn Berger qui foit digne d*el/e
N'ejl-ce pas tout ce qmlujfaut?^ •
A quiconque poura tant faire '
Que de la ranger fous fa loj ,<-
La bonne affaire ^
V heureux emplojî ,. - »- ' vA: >^.-x
• ' ' '" '. ' /
Pour Mademoifcllc de Saint Simon, 'Btr^rt,^
GArde^-yous de ces Lis .gardeT^'vow de ces
Qui ne s'en gardera ne fçauroit faire pis ,
lia! quelle eft danger eufe en gardant ps Brebis,
Elle a des yeux brillans qui difent mille chofèsi
Mais ils en donnent à garder ^^ - - . .
qA qui phts quil ne faut ofe les' régarder.
Pour Mademoifelle de la Vallicrc. Bergcre,
NOn fans doute il nef: point de Bergère
plHs belle.
Pour elle cependant qui sofe déclarer
La preffe tieft pas grande a foupirer . t
Quoj quelle foit f propre à faire fi.,, \*^ ^
elle^
Sïls A dans fes beaux jeux i)ne douce langueur^
Et hien au en apparence aucun nen foit la caufe.
Pour peu qu il fut permis defoi^i lier dans fin cceury
On ne laiproit pas dj trouùcr (quelque chofi, .;
Mais pourquojia dejjïis s" efiendre douant âge?
Suffit au on ne fcauroit en dire p-àp de hien\ ] '^^
St te ne.penfe pas que dans tout le ijilUge y /
li fe rencontre im cœur mieux placé que lefienJ
Pour Madcmoifcllc de Scuigny.
D
Eja cette Beauté fait craindre fa puijfance.
Et pour nous mettre e'ri butte à d'extrêmes
dangers: ■'--
Elle entre iuflement dans tagle où Ion commence
^ dtflinguer les Loups d'aue^que les Bergers.
r\ • -* ■-
Le Marquis de Raffan. Rcprefcmnthin berger.
IE porte peu d'enuie^ -/. ,^ . , -.
Aux Bergers dont l'a 'vie- '''\,:[:!l^
Efi plaine' 2e douceur , ' ' '*"* .^\''''. .^
Ma fortune efi meilleure 1 ""' "'1^
St te trouuemon^e^.rc' .,^
u t ay perdu ]nïon^ cœur- ^ \ . ^ -^;
i'i^V '-. ': ^ y;\>\
lO
LA NAVIGATION.
LA Mer paro ift en efloignemcnt de laquel-
le Thetis forçant auec trois autres Diuinitez
Marines, chante des Vers à la louange de la Na-
uigation. Vn Chef de Corfaircs auec quatre
Pyrates de fa fuite arriucnt fur le Riuage ne
s'cfloignant jamais dVn Elément, fur lequel il
a eftably fa demeure.
• Récit DE Thet i s, •
Chante par Madcmoifellc de Ccrcamanah.
. A V X D A M E s. y
N8 craignczj foint le naufrage , \ >
Beaux yeux ^ le ^ent ny l'orage
:: N'oferoie?7t , vous attaquer :
Haz^ardezj vous dejfus l'onde ,
- Qj^elle rie ou quelle gronde y » • ,' .
Jl îiejl que de s'embarquer.
Sur les jlots qui s'applanijfenp i|
Q^ïCille vaijfeaux s\nricbijfent • ' \ ..
' Four vn qui vient a manquer i ;^v
Vow ne ferezj pas ç-rand chofè • ".\
'i ant que vous dtreZj ,ie no/e^ - . .
Jl nejl que de s'embarquer,'- -
i
.>!
IX
I L E î; T R e'e
Vn Corfairc, & quatre Pyratcs.
Ccrfkire,
Le Comte de S. Ai^jnan.
Mcfllcurs d'Heureux, Bcauchamp, Saint André >
ôc DcfbrolTcs. Pyratcs.
Pour le Comte de S. Aignan. Corfairc,
■ . À.
CE Cor/kire touftours fmuy de la iii^oirc
A courîd' fur toutes les Mers ;
Il a 'veté de l Amour 3 tl a 'vcu de la Gloire ^
Les fiots doHXi& les flots amers ,
Et na point redouté leurs ^vagues les plus hautes^
^euenu celchrc aujourd^huj,.
^our en auoir laijjé beaucoup derrière luy
Qui fe font échouez^ auz^ Cofies.
L'ORFE VR ERIE.
IVnon defcend dans vne Machine qui repre-
fente vne Mine d'Or , comme la DcefTe qui
prefidc aux richefîes , bc fait le récit pour l'Or-
fcurerie , en fuite duquel quatre Courcifans
qui ont acheptc de quelques Orfeures les fu-
perbcs ornements donc ils font parez, font la
troificûne Entrée.
C ij
12,
RECIT DE 1 VN O N
SvR LES Richesse^.
Chante par Madcmoifcllc Hylairc'
IE répands fur Us Humains ■-
La Richejfe à f laines mains, ^
^^Jb pour mes j4utds la ferueur efi extrême:
Parmj tons fis attraits ^ ]e s charmes ,fe s aV as ^
Amour ï auQiïr oit luj mefme ^ y.-'j - ■ ' >
La Richejfe ne nuit pas.. '. ... > /*._-''
.■...-. :,\l
Sojezj beau, foyezj bien fait» .', , '..'./ :.\
N'ajez, rien^cjue de parfait.,. . ;. •.'•;. /ri
W^Zj ^ foupirekj j afin que ton ^atts aime^ .'
Pnrmj tous fes attraits y O'c. .. •. . .
1 I I. E N T R E'E.
, ■ ; o ',.■'. ■
Courtifans chargez d'Oifcureriç. . , ,..
Le Comte d'Armagnac, Le Marquis de Çenlis, '[^
. Monficur Coquet, 6c Monfieur l'A ngloii. ;.,y,,.
' l'our le Comte :d* Armagnac. Courtifah. J - '-
VOuf ejies fourtifan, cefi^ne race d'hommes; ,
Beaux / difèurj de bons mots, jeunes , adroits^,
galants ,
Et qui
St qtn parmy tout t or dont on les voit hiHansl
D'ordinaire chez* eux nont foi de grandes fom^
mes.
Pour le Comte de Sery ; qui deuoic reprcfcntcr
vn Courcifan. .
IL nefi fof trop neceffaire ^
Quvn (^oHrtiptn (oit Jlncere ,[ l.-x -:: i:
Et cependant ie le fuis i
Demeurant tant o^ue ie puis
Dans la bonne ft) droite route ; ;:
Vom rien ferez^ iamais en doute ,
Pourueu c\ue 'vom en confuUiezj
Mes Amours ft) mes Amitier^
Pour le Marquis de Genlis. Courtifan. .
ON pardonne à ma faille, onpardonnnc a
ma mines
Mais ce nefi pas nouueaute
Qu'à la Cour on m'examine.
Sur le fait de la Beauté,
D
L
«4
Ta peintvre
E Théâtre fc change en vnc Galerie or-
née de plufieurs Tableaux àc Statues, du
fonâs de laquelle fortent les Ombrés de ces
deux grands Peintres de l'antiquité Zcuxis dC
Apelle, qui font entre-cUes vn Dialogue fer-
uant de récit à l'Art de la Peinture. Quatre
Peintres grotcfqucs , fuiuis de leurs Valets, aucc
quatre Dames ridicules qui vont fc faire pein-
dre, danfent cette Entrée dVnc manière plai-
faute 6c bizarre.
DIALOGVE. '
d'Apelle, et de Zevxis.
chante par Mcfficurs de Bcaùmonc, &d*Eftiual.
. A P E L L E.
TV/I ^ Venus a charmé les Homrnesles tlw jinsy
^^^Et te fuis an dejfus de tout ce que noHS
fommes.
• • \ .
Zevxis.
ïay tro7nfé les oy féaux en feignant desRaiJîns]
Cej} autant four le moins que de charmer les hom-*
mes.
If
Tous deux.
j4fres de fl grands efforts ]
Nous faifons bien dejire morts s
Qes modernes Fine eaux imitant la Namre,
Pretendroient de nous furfajfer, ;
Et nous auroient fait renoncer
A la Peinture.
A r E L L E.
Quel honneur c^u' on n ait point àcheué ce Tableau
Ou l'Amour mefme à cru que iejlatoisja Mère,
Z E V X I s.
:Quel honneur d'auoir fait 'un ouurage Jl beau ,
Que ceux qui m'ont fuiuj nont iamais pu
mieux faire.
Tous deux. '
Apres de Ji grands ejforts , f0c.
IV. E N T R e' E.
Peintres.
Les Sieurs de Lorgc, le Chantre, le Comte >
& DcsbrofTcs.
Dames.
Ivlonficur Molicr, les Sieurs des Airs le cadet, .
Païfan, &: Dcfoncts.
Valets;
Mônfieur Cabou, le Sieur Doliuet.
D ij
• i6
Pour les Peintres ,
A V X Dames.
LEaufexe, quiparnouf venezj à bout de l* autre ^
Flatezj ce qui 'vous Jlate,i^ "uour prête fècours ,
SoufUoftreTotle y heUf ! "vous nèfles pas toujours
Comme ^ouf efles fur la noflre,
LA CHASSE.
Diane fore dVncForcftj en laquelle la face
du Thcacrc s'cft changée, àC accompa-
gnée de quelques Nymphes , fait vn récit au**
quclpluficurs inllrumens rcfpondent , & Ce-
phale {uiuy de fix autres Chafteurs, danfe cette
Entrée.
R E C I T D E D 1 A N E.
Chante par Madcmoifellc de la Barre,
AMour fe glijfe dans nos bois ,
Sîiitons bien fus entreprifes ,
Nous prenons des £ efles par fois ,
Craignons nous-me fines d'eflre prijes:
Jl efi bon de s'en défier ,
Tous les cœurs p)nt de fin gibier,
t^Jin
17
Afin de noHf 'ajfî^jenr» . :.:. y. ,:.
jl ejl toufiours en emhujcade y
Il ne faut far foi s qti'vn foufir.
Une faut quvne fmfleœiuade,-
Il eji bon de y&c,
V. E N t R E* E.
Chajfeurs,
Monficur le Duc CephaU,
Chajfeurs,
Le Duc de Bcauforc, les Marquis de Villcroy ,". Çç,
de Mircpoix , Monfieur Bonumps, Monfieur
Langlois, & le SieurdeS.André.
Pour Monfieur le Duc.'' VephaU,
IL ariue fouuent comme t Amour efl fn.
Que d'Un projet de Chajfe vne affaire effcouuerte.
Quand 'vn jeune Chaffeur fe leue f matin ,
Qu'il ejt fafionne\ quefajlame ef foufferte ,
Vn marj comme njn Cerf doit fe tenir alerte.
Pour le Duc de BcauforCr , Chajfeur, ,
L* Exercice efl tout ce que tajme ,
Et ie nen fais pas four 'vnfeu, '•'
Je 'vais au Bois , quelques fois mefme
léguais kl'EaUjie ^ais au feu, ■
E
***^
18.
Pour le Marquis de Villeroy , CfMJfmr,
\TOuf e fies jeune, adroit & parfaitement bien
6n tout ce c^ui compofe vnfortlefie équipage ,
A 'VOUS aire le 'vray ce feroit grand domage
De cbajfer tout le jour, & de ne prendre rien. ■
Le Marquis de Mirepoix , ChaJpHr,
ENtre tous ces Qhaffeurs qui tafchent de hien
faire ,
Comme les autres j^aj paru ,
O / que faurois fait bonne chère
Si îauoi satrape tout ce que fay couru, ' ; ; ^ ]-
LA ÇHIRVRGIE-
VNc fallc remplie de pluficurs Vafes de Por-
celaines, ô^ de toutes les chofes qui peuuent
remédier aux accidens qui arriuent au corps
humain, ferc de Décoration à TArt de la Chi-
rurgie. Efculape , Dieu de la Médecine , auec
quelques vieux Dodeurs en fort & fait le récit.
Plufieurs Eftropicz de toutes les manières,
danfent vne fort ridicule Entrée, quVn Chi-
rurgien fçauant&: adroit ayant'^vcuc, il les met
en eftat, parleur guerifon entière, d'en danfcr
vne autre auec beaucoup de dilpofition.
«9-
RECIT D'feS C V LA P E.
SvR LA Médecine.
Chanté par Monficur de la Grille
BEI Art y qui retardeTjUnfaillible tréfos,
6n fecrets merueïlleux 'uoflre fcience abonde.
Fautai que 'vous nen ayeZi pas
Contre le pluf commun de tous les maux du monde?
Vn cœur tout languijfant^&qui s'en "va mourir ,
lAettroit'il fon efpoir en 'u os feules racines?
Cefi à l'Amour à le guérir ,
Et comme il fait les maux^ il fait les médecines.
VI. E N T. R e' a.
Vn Chirurgien, quatre Dodeurs , 5c huit
Eftropiez.
Monficur de Lully, Chirurgien,
Les Sieurs la Vigne, Bcffon, Magny, &
Barry , TfoÛeurs.
Monfieur Geoffroy, les Sieurs Raynal, Bonard,Ic
Conte, Païfan, la Pierre, Noblct&Lalcu,£y?ré>^/>:^.
Pour Mônficur de Lully , reprefenum wn Chirurgien,
I*E fois perdu moj-mefme , & tous ceux que te
^oj
Qjiifont aux Incurables E ij
,^
Perclus ^ miferables \ '" \'^' " ~
JSfe sayàoienîpAsfimal de leurs membres que moy^
Dans mon inprmké ne /cachant f lus que faire ,
L e Dieu du Mariage à qui je fus contraire ,
L auroit-on cru f bonjour vn Efropièf ;•. ■'
Maguérj tout à fait & mis fur le bon pie.
Cette Diuinitè, ma chère proteéfrice
N'en ajant pas laijfé la moindre cicatrice, ••■ -
LA G V E R R E.
VN Canîp orné de pluficurs Tantes &: Pa-
uillons, montre que ÎArt de la Guerre va
fe faire voir : Mars&:Bellonne dans vne Ma-
chine ayant chante des Veri eu Dialogue à la
loliangc de cet Arc , qui produit tant de Re-
nommée ôc de gloire à ceux qui l'exercent di-
gnement. La DccfTe Pallas toute brillante , ôC
auflî confiderable par fa valeur que par fa beau-
té defcend du Ciel \ &: fç joignant à quatre char-
mantes Amazones danfe la feptiefme Entrée :
Apres qu Vn grand concert de plufîeurs inftru-
mens a fuccedé au récit de Mars ôc de Bel-
lonne.
Dialogue.
D I A LÔ G VE ;
D E M AR s E T D E B E t £VO 'iC Bk V .V^.
Madcmoifelle Hilairc, *Bcî!i)tirî'' •-•- - "^"^^
Monftcur Don, %y^ars.
Mars. . , ^ ...^
/Q ^^J y jamais pluf de fangl ^ \ '^ '^ ^ , ^'
o^ B E L L 0 N E. ' '^ : '.
Quoj , jamais flks de morts ?
' Ma r si :
La Paix a pour long-temps étouffe lesdi/cords ,
Et reùny les premiers T^hrones,
B E L L 0 N E. , ' -
"Nenofis dejefperonspas,'^ \
l'aperfoy des hmal^ne's ' ' ^ -'• r^ . y ' ^
Qui nj ont faire- du fracas,
• Tous deux. • " ■
' Ces aymahles foudres de guerre '- ::A*r-,'^
- Qui font nos Braues trembler,' ;i. . " :
Ont decfuoj dépeupler la terre y
Stdequojla repeupler. \. „ ., ,, :
.' \y M a R ^»
Q^e leurs couh'sfbnt cruels !
B E J. L 0 NE. '^ ^ ^ '^
' * ' ' ' ■ ■ Que l'on craint leurs regards.
-,zt
Ellei mettront Hen-toft le feu de toutes partfj
Et vont donr^er mille batailles. .
■M V T
S' il ne s Agit feulenunt ^
Qws de 'Voir de s funérailles ,
, . JSfous aurons contentement. ' "
^ Toi^s deux.
V Cefj^ymakJ^é^c,
Y 1 I. £ T DERNIERE E N T R E* K.
Vertus, Mlài, & Amazoncs.7^
Palis, M A P, A M E.
'^ma:(ùnes. MâcTernôifcllc de Morr^maro, Viademoir
fcllcdcS.Simon, Madcmoifcllc de la VaUicrc,
^ Madcmoifcllc de Scuigny. /. ^
Pour Madame , ri])refcntan't.p4{lai, '
A Voir la dignité , la pompe , les Richejfes ,
^ * / *^'clat delà perjhnne^ftj la [plendeur duNom^
Et ..ce qui conutent aux premières Deejfes y -■■ '
Diriez/^ QHS pas que cefi la .fuperbe limon ï
^3
A 'Voir comme on la fuît en adorant fes traces].
Comme elle^ncbaine ceux qui d'elle font connus ,
Comme elle a dans fes jeux les Amours f^ les grâces,
^irieZj-^ous fa^ o^ue cefl la charmante Venus ? •
C*eflP allas elle-mefine^ ou quelqu autre HeroinCj
Qui cache fafitrté fous beaucoup de douceur ,.
Et fans en ajfeârer la redoutable mine ,
Elle en a les Vertus , l'e[j?rït > le noble cœur.
Si Paris reuenoit^nous ^verrions ce jeune homme
iBien moins ernbarajfé c^u il ne fut autrefois y ' • .
Il nauroit quà donner a celle-cy la Pomme ,
S'il 'vouloit eflre quitteenuers toutes le s Trois,
Pour Madcmoircllc de Mortemart, ^muT^ne,
QVi d'avpas , d'attraits ^ ùf de charmes X
Pour le dire en njn mot y que d'armes !
Vous aueTquelque affaire, ft) ie lepreuoj bien ,
8fl-on comme cela four rien ?
E/l-cePour attaquer? eft-ce four "vous deffendre ?
Car ie ^jous donne avis qf^v tâche à vous fur^
prendre y. V " "", ' " ' '
Soye'fen défiance aux TteuX-orivoufaHez^ ,
Tel pourrott s'enhardir^ encor qu il vous redoute:,,
Je fçay qu^nvous en veut y ô'vofre cœur s'en
dvute'y .'■ ' ' .' ^ ; "
Dites-nous 4 l'oreille à quivoMs en voulel^J
F ij;
....... . ' _ ^^
PourMadcmoifcllcdcS.Simoni x^ma^oni^ >
C E ne jeune Amazjonèauecfes doux regards^
'Met indifféremment le feu de toutes farts ,
Et de la forte quellefrape ,
j4my cemme ennemj , ferfonne nen echape ,
Cep: des jeunes BeauteT^le procédé commun ,
S/le s* en lafferapeut-efirey
Apres auoir ai nfif râpé fans reconnoifire
SoHuent dans la mejlée on s'attache à quélqu^vt^
PourMadcmoifcllcdela Vallicrc, jém4:(onc, , ...
luine Amaz^one ytout bas i ,,
ConteT^noHs quelle eft voftre gloire ,
Volontiers naffe6lel(^vous pas ' , j
'D' et aller tropvneviéloire y ^ ^^
Les procédez^ font différends , * . .
. ■ Les "vnes comme des ^orrens ', , !.v J
Courent ta rauagent la lierre , ', , ^ Vn*
Les autres au contraire aprehendam t éclat • ^
Font les plus , beaux, coups de la Guerre
• Comme on fait vn affaf^inat, -^ -•>
l^elle a mille cœurs fous fesloix y
>^ Craignant ^e viure trop à Nmbre ,
^elle confidere parfois
D
U
*5 ....
La qualité plus c^ue le nombre: ./i ;: T
le 'uoj luire dans 'vos h eaux jeiix. i .. : . ■
Vn certain air impérieux , • ; ;. '. i .! -. .'j
.; Fatal au repos des plus Braues, ri y i.J
Et ne conte pa^s moins au (Alexandre & Ce far,
£n me figurant dùs Sfclaues - -' • - • - ' '
. qA la fuite de njofire Char,>^ '- - > .'> n^ i
Pour MademoifcUcclç Scuigny, Amul^nc,
^"//^ éT* yV/^;/^ Guerrière , ^ne preuue ajfezj
bonne "'-"■'\ ■-'■'■ - 'y^
Qu on fuit d'^vne Amaz^one ^ ia re^le f^ 'lés
'vœux, ..'..._ ^ •
Ceji quon n'a qu^n Teton, ie croy^ i)ie^ me par-
donne j
Que 'VOUS en auez^ déjà deux,
LEs Amazones s*cftant retirées , Pallas paroift
de nouueau-aucc les vertus qui la fuiuciit par
tout , veftucs. des couleurs qui Icur'conuiennent
le plus ;, 6^ qui font. ■ ■ , /
La Fidelitç , jrcprefcntéc pàO le Comte de
Saint Aignan/6cveftuëdèblcu.
La Beauté, d'incarnat par Monlîeur de Sou-
uille.
La Force , de couleur de feu , par le Sieur
Raynal. G
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La Prudence, par le Sicùr des Airs •laifiic,
habillée de cette.couleur changeante qu'on voie
dans lapcau des Serpens...
La Chalietcde blanc/par le Sieur de L orges.
Et la Confiance par le Sieur des Airs le cadet,
veftuëdeverti ÔC reprefentanc lafermeté delà
Terre. Cette, huitiefme èc dernière Entrée
concluant tout le Ballet des Arts. .
Pour le Comte de S . Aignan , rcfrefentant U Fidelitr,
I, ...,.«•
SJ mine frouue aJfeT^ ce que fon cœur doit eftre ,
L honneur y 'va bien loin deuant l'vtilité.
Pour la Maifirejfe & pour le (tMaifire,
-, Ceftja^mefme Fidélité. .
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